15 Novembre 2008 - Quatrième édition Grande Nuit du chant

"Grande Nuit du Chant choral : Une édition sous le signe du dialogue islamo-chrétien

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La caserne Samba Diéry Diallo a vibré samedi dernier au rythme des chants des chorales musulmane et chrétienne dans la salle du cercle mess pleine à craquer. Sur scène, les jeunes choristes de la paroisse Sainte Thérèse de Grand Dakar et leurs frères musulmans du groupe lyrique arabe Firquatoul ahmadiya. Les deux groupes ont chanté dans l’harmonie pendant plus de quatre heures d’horloge. Ils ont fait énormément plaisir aux paroissiens de Sainte Thérèse qui se sont déplacés en masse pour assister à cette quatrième édition de la grande nuit du chant baignée de sons et de lumières.

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A la fin de cette première partie pleine de rythme et d’enseignement, l’abbé Jacques Seck a encouragé et remercié la chorale des jeunes de Sainte Thérèse de Grand Dakar pour avoir invité des frères musulmans à ce concert et surtout pour le choix du thème « l’harmonie entre Christianisme et Islam à travers le chant ». Ce thème, selon lui, est d’une importance capitale parce que le dialogue Islamo-Chrétien prôné depuis des années au Sénégal, est ainsi matérialisé. « Ce soir, nous avons vu une chorale de l’église catholique et une autre musulmane sur une même scène. Ensemble ils ont loué le même Dieu. L’Unique » s’est félicité l’abbé Jacques Seck. Pour lui, le thème est important car « l’harmonie de Dieu règne en maître dans les cœurs de tous les croyants ». L’abbé Joseph Touré, curé de la paroisse Sainte Thérèse, a salué cette initiative et encouragé les autres jeunes des chorales à œuvrer dans le même sens car, le dialogue islamo-chrétien est une chance pour le Sénégal. Elle est une occasion pour les différentes ethnies de la paroisse de montrer les facettes de leur culture à travers les chants et les danses."

Eugène KALY

Quotidien Le Soleil

"Grande nuit du chant choral - Le dialogue islamo-chrétien magnifié en chanson

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La jeune chorale de la paroisse de Sainte-Thérèse de Grand Dakar a voulu, à sa façon, perpétuer le dialogue islamo-chrétien, une tradition bien sénégalaise. C'est pourquoi à l'occasion de la quatrième édition de leur 'Grande nuit du chant choral', organisée samedi soir à la caserne Samba Diéry Diallo, ces jeunes catholiques ont invité un groupe lyrique musulman, le Firquatoul Hamadiya de la chanteuse Saïda Binta Thiam. Ainsi, pendant plus de quatre heures, les choristes et cette cantatrice du Prophète, habillée à l'orientale, avec un maquillage qui lui donne des allures d'Oum Kalsoum, l'ancienne cantatrice égyptienne, ont magnifié, en louanges, à travers des chants en l'honneur du Seigneur Jésus Christ et du Prophète Mohammed (Psl), l'entente, l'harmonie entre les deux groupes religieux, entre Christianisme et Islam.

En effet, le mess de la caserne de gendarmerie de Colobane a vibré au son des chants parfois religieux souvent profanes, en langues locales, en français et en arabe. Des chansons accompagnées tantôt d'instruments modernes et de percussions africaines, tantôt de flûte ou de guitare orientale. Grâce à 5 heures de répétitions, cette chorale composée de 55 éléments, dont deux musulmans, a interprété deux chansons en arabe, sous la direction Saïda Binta Thiam, la chanteuse du Prophète, comme elle aime à se définir. C'est cette communion dans la louange entre 'griots de Jésus' et 'griotte du Prophète Mohammed' qui a fait dire à Joseph Touré, curé de la paroisse de Sainte-Thérèse et aumônier des chorales que ce concert était 'une manière de montrer que le chant en général, et le chant chorale en particulier, est un moyen de dialogue et même d'entente et d'harmonie entre différentes confessions religieuses'.

De son côté, Abbé Jacques Seck, grand connaisseur du Coran et un des défenseurs du dialogue islamo-chrétien au Sénégal, explique que ce concert inter-religieux était 'capital' parce qu'il matérialise le dialogue entre les religions, tant loué par tous les Sénégalais. Et pour lui, Dieu a donné à l'homme un esprit capable de faire de la musique afin que ce dernier puisse le louer. 'C'est ainsi qu'au moment de la Pentecôte, au moment de la création du monde, il y avait quatorze nationalités et chacune chantait Dieu dans sa langue', a-t-il indiqué. Avant de conseiller aux Sénégalais la tolérance et l'acceptation de la diversité religieuse. Car 'si Dieu l'avait voulu, il y aurait qu'une seule religion, mais il a voulu la diversité. C'est pourquoi il a permis l'existence de plusieurs religions', a expliqué Abbé Jacques Seck, Qui ajoute, en arabe, que le Coran, plus précisément la Sourate 5 accepte et reconnaît la 'diversité d'un Dieu Unique, qui est Merveille'."

Charles Gaïka DIENE

Quotidien Walfadjri